Apprendre à descendre vite
la vie est faite de montagnes
de chutes inattendues, de cascades infinies
de paysages verticaux sublimes, de couchers de soleils eternels
Ne jamais s’arrêter
Ne jamais s’arrêter même au creux de la vallée
où le chemin se rétrécit sans cesse
et les sommets s’écroulent, sans fondations
S’essouffler, crier détresse
Je me réveille les jambes lourdes
je fixe l’horizon
je prends ma bouteille d’eau et la jette contre le rocher
je regarde pendant des heures chaque goutte descendre
Je rentre par la forêt
le rêve peut recommencer
sans qu’elle puisse me voir
sans qu’elle puisse me parler
Edgar Georges, 2001
Une randonnée est une liberté parfois douloureuse (comme la vie). Mais en général la nature vous donne force et bonheur. Admirez la, vous comprendrez.
Pour ma part le « elle » dans les deux derniers vers correspondrait à l’angoisse de la vie et les questions sur son avenir. La forêt serait alors l’imagination, le rêve qui passe au-dessus de toute cette angoisse.
Je pense que la montagne représente comme il l’écrit sa vie et l’horizon son avenir. Il traverse la foret, c’est la partie sombre, l’inconnu de sa vie que l’horizon ‘son avenir’ ne voit pas, ne lui parle pas, il reste incertain mais avance.
Rhema,
« Je rentre par la forêt
le rêve peut recommencer
sans qu’elle puisse me voir
sans qu’elle puisse me parler »
Je suggère qu’il parle de la montagne (ni yeux ni langues…) qu’il vient de quitter ?
sauf le dernier paragraphe qui me semble flouer dans ses allégories, mais le poème est affriolant!..
Quelqu’un pourrait m’expliquer ce que représente le « elle » dans les deux derniers vers? Je voudrais votre interprétation s’il vous plait !
j’aime bien les montagnes
Les montagnes nous laissent toujours perplexes (mais émerveillés aussi!).