Qui n’aime ces jardins des humbles dont les haies
Sont de neige au printemps, puis s’empourprent de baies
Que visite le merle à l’arrière-saison ;
Où dort, couvert de mousse, un vieux pan de maison
Qu’une vigne gaîment couronne de sa frise,
Sous la fenêtre étroite et que le temps irise ;
Où des touffes de buis d’âge immémorial
Répandent leur parfum austère et cordial ;
Où la vieillesse rend les groseilliers avares ;
Jardinets mesurant à peine quelques ares,
Mais si pleins de verdeurs et de destructions
Qu’on y suivrait le fil des générations;
Où près du tronc caduc et pourri qu’un ver fouille,
Les cheveux allumés, l’enfant vermeil gazouille ;
Où vers le banc verdi les bons vieillards tremblants
Viennent, sur leur béquille appuyant leurs pas lents
Et gardant la gaîté, – car leur âme presbyte
Voit mieux les beaux lointains que la lumière habite, –
D’un regard déjà lourd de l’éternel sommeil,
Tout doucement sourire à leur dernier soleil ?
Jules Breton, Jeanne Chant VI
Touchée… et tellement reconnaissante d’avoir un tel jardin !
Magnifique. Cela me fait sortir mes larmes, bravo.
Comment ne pas penser à son enfance quand on lit un tel poème. Je revois les jardins de mon enfance et cela fait un bien fou…
J’en ai encore les larmes aux yeux, ce poème est si beau et touchant…
J’en ai pleuré, ce texte chamboulant me rappelle mon enfance.
Très beau et très sensuelle bravo M Jules breton pour ce poème très joli et très… Je me suis mis les poèmes de vous pour vous connaître un peu plus.
Très bon poème. Il me faut l’analyse SVP.
J’ai versé une enorme larme. Ca me fait rappeler mon enfance…
Magnifique, simplement magnifique…
Très beau, j’ai versé une larme de nostalgie, ça m’a rappellé mes souvenirs d’enfance…