Nous sommes les machines
Et nous voilà debout
Sur les quatre pattes motrices
De chimpanzés de fer,
Dressés à rouler
Nos toutes dernières voitures singes
Quadrupèdes modernes et horodatés
Filent sur le sol caoutchouc de nos voies rapides,
Avec en dedans cette soif de carburant plasma
Qui dévore les circuits numériques
De leur mécanique pétrochimiesque
En passant, nos véhicules mammifères
Saluent les arbres mous de nos villes
Automates,
Aux tomates
Ultraviolettes
Nous avons dompté l’animal,
Imposé nos empreintes
Digitales
Et enfin donné une âme
Au métal.
William Braumann