Ce triangle d’eau qui a soif
cette route sans écriture
Madame, et le signe de vos mâtures
sur cette mer où je me noie
Les messages de vos cheveux
le coup de fusil de vos lèvres
cet orage qui m’enlève
dans le sillage de vos yeux.
Cette ombre enfin, sur le rivage
où la vie fait trêve, et le vent,
et l’horrible piétinement
de la foule sur mon passage.
Quand je lève les yeux vers vous
on dirait que le monde tremble,
et les feux de l’amour ressemblent
aux caresses de votre époux.
Antonin Artaud
poème d’une force érotique à peine cachée. Artaud s’y montre ardent (vis à vis de la destinataire du poème) et très désabusé dans ses paroles finales avec une belle commisération pour « l’époux » . Mais enfin, c’est Artaud!
Je veux faire une analyse de ce poème d’Artaud, mais je ne sais pas comment le faire. Pouvez-vous m’aider à le faire ?
C’est tout là haut, ce poème. Il interpelle.