Le Violon brisé

Emile Nelligan

Aux soupirs de l’archet béni,
Il s’est brisé, plein de tristesse,
Le soir que vous jouiez, comtesse,
Un thème de Paganini.

Comme tout choit avec prestesse !
J’avais un amour infini,
Ce soir que vous jouiez, comtesse,
Un thème de Paganini.

L’instrument dort sous l’étroitesse
De son étui de bois verni,
Depuis le soir où, blonde hôtesse,
Vous jouâtes Paganini.

Mon cœur repose avec tristesse
Au trou de notre amour fini.
Il s’est brisé le soir, comtesse,
Que vous jouiez Paganini.

Emile Nelligan, Les Pieds sur les Chenets

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3 commentaires sur “Le Violon brisé”

  1. Violon brisé

    dit :

    Dans quelle époque littéraire se trouve Emile Nelligan ?

  2. DaspeK

    dit :

    Quelle date ?

  3. LE VIOLON BRISE

    dit :

    J’aime beaucoup ♥

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