Beaubourg

Thibault Desbordes

Écrit sur le parvis du centre culturel Georges Pompidou.
À Nicolas Dax.

Un grand chatoiement simple, où bulles et musiques
Se mêlent à l’instinct d’une brève seconde.
Vibrant dans l’air uni par leur magie féconde
Les corps sont revêtus de rondeurs amnésiques.

Les pigeons noirs et blancs sont comme autant de poules
Qui piochent le pavé par leur preste cadence,
Quand un éclat de rire, en cette rumeur saoule,
Donne corps à l’envol qui respire et qui danse.

Paris est un poème où Beaubourg est la chute ;
Sa place est sur ma feuille – n’en déplaise à la butte !
Quand ma peine inlassable embrumera mes dires,

Je me libèrerai, loin des grands rejets tristes,
Assis sur l’Esplanade où viendra m’étourdir
Le résonnement sourd de mille pieds artistes !

Thibault Desbordes

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2 commentaires sur “Beaubourg”

  1. Thibault Desbordes

    dit :

    J’ai écrit ce sonnet en septembre 2016

  2. Sarah Auguste-mathieu

    dit :

    Quelle est la date d’écriture?

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