Il est auprès de moi, sa main presse ma main,
Sa bouche s’embellit du plus charmant sourire,
Son teint s’anime, je soupire,
Sa tête mollement vient tomber sur mon sein ;
Là je respire son haleine,
Son haleine en parfum plus douce que la fleur.
De ses bras l’amoureuse chaîne
Rapproche mon cœur de son cœur ;
Bientôt nos baisers se confondent,
Ils sont purs comme nos amours :
Nous demeurons sans voix ;
Seuls nos yeux se répondent ;
Ils se disent tout bas :
Toujours, toujours, toujours !
Adélaïde Dufrénoy, Élégies et poésies diverses (1813)
Très belle poésie