Ici se clôt le testament
Et finit du pauvre Villon.
Venez à son enterrement,
Quand vous orrez le carillon,
Vêtus rouge com vermillon,
Car en amour mourut martyr :
Ce jura-t-il sur son couillon
Quand de ce monde vout partir.
Et je crois bien que pas n’en ment,
Car chassé fut comme un souillon
De ses amours haineusement,
Tant que, d’ici à Roussillon,
Brosse n’y a ne brossillon
Qui n’eût, ce dit-il sans mentir,
Un lambeau de son cotillon,
Quand de ce monde vout partir.
Il est ainsi et tellement,
Quand mourut n’avoit qu’un haillon ;
Qui plus, en mourant, malement
L’époignoit d’Amour l’aiguillon ;
Plus aigu que le ranguillon
D’un baudrier lui faisoit sentir
(C’est de quoi nous émerveillon)
Quand de ce monde vout partir.
Prince, gent comme émerillon,
Sachez qu’il fit au départir :
Un trait but de vin morillon,
Quand de ce monde vout partir.
François Villon, Le testament
Je recherche le même poème que Michèle Gagneret :
Aye si juste étudié au temps de ma jeunesse folle….
Ainsi que celui où il est en prison et regarde le ciel : le ciel par-dessus le toit berce sa palme….
Il accompagna avec bonheur « le grand Brassens » durant toute son existence.
Merci monsieur, vous seul connaissez Villon…
Je voudrais retrouver la totalité du poème!
Je cherche un poème de Villon « aye si j eusse etudie du temps de ma jeunesse folle et a vonnes meurs dedie j eusse maison et couche molle… »
Du français démodé, ne retire rien dans la beauté et le chagrin qu’on a pu encore ressentir même après plusieurs siècles de ce merveilleux testament. Bravo Francois Villon!