Si ton cœur, débordant de fatigue ou de peine,
Essaye d’oublier la vie qui le déçoit
Et cherche un autre cœur qui l’aide et le comprenne,
Dans le plus grand secret, je t’en prie, pense à moi.
Pense à moi… Car je sais, sans que tu me le dises,
Que tu te sens bien seul lorsque revient le soir
Et que sous des dehors tranquilles tu déguises
Une angoisse un regret, un profond désespoir.
Mais je devine aussi tes célestes attaches :
Garde-les en dépit de l’immense douleur.
Garde le beau jardin, le rêve où tu te caches,
Pour cultiver encore un reste de bonheur.
Isabelle Callis-Sabot