Partir loin,
Ne plus rester dans son coin
Quitter les sentiers battus
Se découvrir à tout âge des vertus
Vouloir à juste titre se renouveler
Sans jamais se fourvoyer
Quitter le coeur de la ville
Pour s’éloigner à contrecoeur de sa famille
Devenir aux yeux des autres un nomade
Sans jamais parler de dérobade
Juste au gré du vent
Se donner du temps
Pour simplement revenir à soi
Faire de tous les endroits son toit
Avoir pour seule médecine
Qu’une décoction de ses racines
Quitter la ville pour avoir le courage
De faire de son art un village
Devoir se défendre d’une fuite
Quelle ville n’a pas due un jour être reconstruite ?
Aimer la mauvaise personne plus qu’il ne faut,
Pour s’imaginer offrir à l’élu le plus beau.
Se dire à soi-même laisse aux autres ta place !
Quand le coeur souffle de ne pas être de glace
Quitter la ville pour le soleil
Sans se soucier des lendemains de la veille
Se souvenir de ses dix-sept ans
De ses premiers poèmes d’adolescent
L’âge où les possibilités qu’offrent l’imaginaire
Se substituent au réel du père
Se noyer dans l’encre de ses mots
Pour échouer sur un bateau,
Ivre!
D’avoir absorbé tout de ses livres
Sans jamais pouvoir l’égaler
Se dire qu’il serait préférable d’abandonner
Qu’aucun auteur ne se pille
Pour écrire je vais quitter la ville.
Sonia Hamiti
Plein de vérité
Magnifique poème de vie.
C’est grand comme poésie et elle est cool
Magnifique. Je vous rejoins.
Enorme!