Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
A engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !
Ô cruautés, ô durtés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières,
Du coeur transi ô passions premières,
Estimez-vous croître encore mes peines ?
Qu’encor Amour sur moi son arc essaie,
Que nouveaux feux me jette et nouveaux dards,
Qu’il se dépite, et pis qu’il pourra fasse :
Car je suis tant navrée en toutes parts
Que plus en moi une nouvelle plaie,
Pour m’empirer, ne pourrait trouver place.
Louise Labé, Sonnets
Je suis venue chercher ce poème que j’ai toujours adoré. On l’avait lu au secondaire et il m’avait tant marquée. Merci de l’avoir publié!
C’est très beau
Quelles richesses… Louise Labé – tout comme Christine de Pisan ou Marie de France – nous invite à la vouloir découvrir en son actualité.
Magnifique…
C’est un très beau poème. Je l’adore, c’est vraiment magnifique.