Épigénèse
Ton cerveau façonné
déconstruit l’imaginaire
anesthésie le désir
Le chagrin grandi
le mur te regarde
solitaire
le musée de tes pensées éclate
tu n’es plus vivant
la rigidité cadavérique de notre monde te berce
Tu as peur
d’un cri dépassant le rebord
d’une fenêtre avec vue sur le néant
Tu pleures
ton chagrin
le chagrin d’un peuple
meurtri par la haine
enlevé par le déterminisme
torturé par la gloire
Anamnèse d’une vie
désagrégée
Sybille Rembard, 2017