Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau
À la main une fleur qui brille,
À la bouche un refrain nouveau.
C’est peut-être la seule au monde
Dont le coeur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !
Mais non, – ma jeunesse est finie …
Adieu, doux rayon qui m’as lui, –
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, – il a fui !
Gérard de Nerval
Quelqu’un peut me faire l’introduction du commentaire composé de ce poème ?
J’ai eu la chance de pouvoir chanter cette poésie dans un chœur à plusieurs voix, l’emotion y est intense .
C’est aussi un poème sur la fuite du temps, sur l’éphémère de notre condition humaine.
« le bonheur passait, il a fui »
C’est l’idée qu’on ne peut rien garder, rien retenir, le bonheur comme le temps, comme tout être vivant, nature et humains dans le même voyage éphémère.
Bonjour,quelqu’un peut il m expliquer dans la dernière strophe « qui m’as lui »?
Quelle beauté ! Une très belle communion entre la forme et le fond. Je l’ai connu en classe de première au lycée de Bombouaka (dans le grand nord du Togo) avec M.NAWABE, notre prof de français que je salue de passage. Non, vraiment ! C’était intéressant.
Merci, Robert, pour ce commentaire très émouvant que vous faites de ce poème. Vous m’avez aidé à mieux le saisir. Je n’ai, je pense, que quelques petites années de moins que vous, il était grand temps que je me réveille…
Je suis vieux. Je connais très bien le sentiment exprimé par Gérard de Nerval. Je le vis souvent dans le bus, sur la rue, au Café. C’est la vue de la jeunesse, de ce visage, de cette personne qui aurait pu être l’être aimé mais qui n’aura été qu’un instant dans une vie qui achève. Mais non, ce poème n’est pas triste, il est beau et c’est la beauté des images fabriquées par les mots qui font de ce texte un baume sur le temps qui passe et qui ne peut rien faire d’autre. Le bonheur passait mais la beauté demeure. Et le poème aussi.
Ce texte est inspirable.
Très cool ce poème, je l’adore tellement.
Une vision joyeuse et réaliste de l’âge qui nous surprend et voit nos années s’écoulées.
À Sylvain F. : Dire que le poème de Baudelaire est « plus abouti » et qu’il « frappe davantage l’imagination » est d’une part totalement subjectif et reflète d’autre part une conception bien curieuse de la poésie, comme si elle était une discipline mathématique. Je pense que les deux poèmes que vous citez n’ont pas grand chose à voir l’un avec l’autre et que l’écriture de Nerval est, au contraire de ce que vous avancez, la plus aboutie qui soit… ce que Baudelaire lui-même a écrit en substance à l’occasion de l’enterrement de Nerval.
Bonne journée.
Un tableau descriptif de la jeune fille
Magnifique ce poème
La vie, faut en profiter.
La question: Quelqu’un connaît-il le sens du titre? La réponse: la scene se passe dans le jardin du Luxembourg, dans le 6eme arrondissement de Paris.
La première fois que j’ai découvert ce poème de Nerval, c’était en seconde au Lycée Lomé Port. Le charme m’a tellement émistoufflé que je manque de mots pour le qualifier. Sublime, romantique, envoûtant, pénétrant,…. qu’ai-je encore à dire pour le commenter? L’idéalisme rimant parfaitement avec la réalité est au comble.
Quelqu’un connaît-il la sens du titre?
C’est vraiment magnifique
@Nelson
L’idée générale de ce poème : poème romantique ou dans la dernière strophe Nerval se rappelle qu’il est trop vieux et que tout cela n’est « plus de son âge ».
J’aime ce beaucoup ce poème
Très jolie poème et la dernière strophe est très émouvante.
Svp quelle est l’idée Générale?
Bonne poésie. Je recommande.
J’aime cette poésie
Une forte émotion se dégage de la dernière strophe. Tout simplement magnifique !
Je trouve la dernière strophe extrêmement émouvante !
Ce poème de Nerval a très probablement inspiré à Baudelaire son poème intitulé « A une passante » (Fleurs du Mal, Tableaux parisiens CXXVIII). Les deux poèmes ont exactement le même thème et certaines expressions sont très proches, mais incontestablement le poème de Baudelaire est plus abouti, plus intense, et frappe davantage l’imagination.
Un ancien bonheur qui offre à la plume du poète une belle trace, lorsqu’il passe! joliment écrit.
OUAH !!!!!!!!!!!!! magnifique ce poeme
Poème tres romantique et tres utile pour le commentaire composé
Le bonheur passait,- il a fui !
le bonheur est toujours nostalgique ; jamais dans l’instant.
Il est l’ombre projetée d’un temps fini.
Il est aussi un viatique qui nous fortifie dans les mauvais moments que la vie ne nous épargne pas.
Merveilleux, mais la fin est triste. Etre ensemble avec l’être aimé est tellement merveilleux quand naturellement cela est possible.