Pour que sourie encore une fois Jean-Baptiste
Sire je danserais mieux que les séraphins
Ma mère dites-moi pourquoi vous êtes triste
En robe de comtesse à côté du Dauphin
Mon cœur battait battait très fort à sa parole
Quand je dansais dans le fenouil en écoutant
Et je brodais des lys sur une banderole
Destinée à flotter au bout de son bâton
Et pour qui voulez-vous qu’à présent je la brode
Son bâton refleurit sur les bords du Jourdain
Et tous les lys quand vos soldats ô roi Hérode
L’emmenèrent se sont flétris dans mon jardin
Venez tous avec moi là-bas sous les quinconces
Ne pleure pas ô joli fou du roi
Prends cette tête au lieu de ta marotte et danse
N’y touchez pas son front ma mère est déjà froid
Sire marchez devant trabants marchez derrière
Nous creuserons un trou et l’y enterrerons
Nous planterons des fleurs et danserons en rond
Jusqu’à l’heure où j’aurai perdu ma jarretière
Le roi sa tabatière
L’infante son rosaire
Le curé son bréviaire
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
On sent que Apollinaire a beaucoup était influencé par Nekfeu dans son style d’écriture, il a dût beaucoup l’écouter je pense c’est assez criant quand on le lit.
Je ne suis pas d’accord avec Bernard, je trouve cela ennuyant ! Quand j’écoute du rap d’amour, c’est d’autant plus charmant que les poèmes. Les poèmes sont surcotés et je pèse mes mots !
Un sentiment de gaieté me vient quand je lis ce poème. C’est aberrant comment les poèmes de Guillaume Apollinaire sont beaux et plus particulièrement Salomé quand elle parle de son côté amoureux. Je suis complètement bouleversé !
Ce poème est tellement touchant. Je le kiffe.
Merci Mme Girardeau Cotard de m’avoir fait découvrir ce divin poéme.
Je suis sous le charme de ce poème, les premiers vers sont touchants. On voit clairement l’injustice lorsque Salomé s’adresse à sa mère. Et puis, son côté amoureux est d’autant plus beau, ces sentiments sont beaux. Elle est prête presque au sacrifice.