La musique me porte en un lieu étranger,
Une patrie où droit et devoir se confondent,
Où du delta jusqu’à sa source coule l’onde,
Où tout parait bizarre ou fortement changé.
Elle berce mes nuits comme le fait une femme
Avec un charme désuet qui dure toujours,
Avec cet acharnement si propre à l’amour,
Avec la ferveur qu’on retrouve dans la flamme.
Elle peut parler avec douceur à mes oreilles,
Faire vivre à mon cœur un grand chambardement,
Elle reste toujours là, toujours elle veille,
Même si le son parait un bombardement.
Kieran Wall, Poésies, 2012