Sur ma voie parallèle
au chemin de la vie
et comme hors du circuit
parfois je me rebelle…
Voyez tous ces visages.
Ils ignorent le mien.
Tel est mon paysage, et tel mon quotidien.
Alors qu’eux…
Alors qu’eux (et j’enrage
et j’en perds mon langage),
alors qu’eux se côtoient
et sans fin se coudoient !…
Et dedans ce brassage :
ils s’échinent, ils festoient,
ils prospèrent, ils déchoient,
ils s’étreignent, ils guerroient,
se pourvoient, se fourvoient,
et se fanent… ou verdoient.
Tout ce monde tournoie.
Et moi… je merdoie…
Sur ma voie parallèle
au chemin de la vie
et comme hors du circuit,
parfois je me rebelle…
Esther Granek, Synthèses, 2009
Je crois que c’est bien la première fois que j’aime autant un poème !
J’adore. C’est tellement plein de vérité.
C’est funambulesque