« yo he visto no los jardines
sino los huesos florecer bajo la luna roja »
J’ai vu non les jardins mais les os fleurir
sous la lune rouge
Place de Mai tournent les mères
il n’y a ni assassins, ni preuves,
ni témoins
dans le ciel clair la lune
les maisons blanches, aux volets clos, ferment les yeux
silence
et la vie continue sa ronde
Place de mai dorment les disparus, leurs femmes
ont trouvé des maris, il leur est né
des enfants blonds,
sous les cyprès la terre brune
comme une cicatrice
dans les jardins de l’Ambassade, Son Excellence
cueille des roses rouges
demain défileront les mères
Son Excellence leur a donné ses roses et sur la place
des enfants blonds agitent des drapeaux
maisons blanches, volets clos
silence
sous les cyprès la terre brune
comme une cicatrice
« J’ai vu non les jardins mais les os fleurir
sous la lune rouge »
Note de lecture :
en référence aux «Mères de la Place de Mai» (Argentine, 1976/1983).
citations de Víctor Rodríguez Núñez
Villebramar, 2017