Et finalement, que sommes-nous si ce n’est qu’une infinité d’infimes…?
Que seraient les nuages sans
Les milliards de gouttes de pluie
Qu’ils contiennent ?
Que serait la plage (le désert) sans
Les millions de grains de sable
Qui s’y trouvent?
Que serait le vent sans
Les milliers de feuilles
Qu’il effleure ?
Que serait la ruche sans
Les centaines d’alvéoles
Qu’elle renferme?
Que serait la nuit sans
Les milliards d’étoiles
Qui la tapissent?
Que seraient nos terres sans
Les millions de graines
Qui l’embellissent?
Que seraient nos mers sans
Les milliers de planctons
Qui y vivent?
Que seraient nos vêtements sans
Les kilomètres de filaments
Qui les tissent?
Que serions-nous sans
La multitude de cellules
Qui nous assemblent ?
Qui serions-nous sans
Les innombrables battements
dans nos coeurs ?
Ce sont là des merveilles, des chefs-d’oeuvres plantés dans un décor de rêve, notre Terre, la seule et unique que nous ayons, ce joyau irremplaçable, cette immémoriale scène éphémère teintée d’ambroisie, ce bleu caillou que nous ne saurions recréer.
Et cet(te) infime, cette imperceptible beauté dans la Nature, ce minuscule si indissociable du Tout, en se répétant, force notre admiration, nous interpelle sur sa genèse, tout en nous invitant à y vivre avec humilité et dans un état de grâce inégalé.
Nashmia Noormohamed, 2016
Poème très profond qui nous laisse sans voix. Et nous laisse à nos questions. C’est très intéressant.