rives du lac Sebu
des femmes musiciennes
le chant de leurs luths
une musique ancienne
un imaginaire
d’arbres et d’oiseaux
de fées forestières
sur Mindanao
elles forgent le bronze
inventent des colliers
des brac’lets qui comblent
leurs bras leurs poignets
les journées d’averses
en après midi
leurs chansons s’adressent
à l’esprit des pluies
récolte du riz
une célébration
rythmes, mélodies
aux coups des pilons
s’agitent les parures
le souffle des tambours
tournent les ceintures
les grelots autour
Didier Venturini, Memento mori, 2017