diables bleus
pour idées noires
dans leur jeu
le cafard
douze mesures
pour l’hypnotisme
l’écriture
exorcisme
le goulot
d’une bouteille
glissando
sur les cordes
sans sommeil
du dobro
blues singers
du ghetto
broient des vers
pleins d’argot
les voix rauques
dans les bastringues
bien plus glauques
celles des flingues
le désir
sous les humeurs
adoucir
les aigreurs
sur leurs manches
électrifiés
la revanche
sur
les nuits blanches
qui se balancent
au bout des branches
quelques kings
pour les grands soirs
foule anonyme
pleine d’espoirs
sous mes doigts
le souvenir
maladroit
du plaisir
de gratter
quelques accords
pour sonner
moins blanc encore
Si mon âme
un peu trop claire
sur leur gamme
ne jouait ni
bleu, ni noir
c’est ainsi
mais je vois
dans mes histoires
quelques fois
leur cafard
Didier Venturini, Memento mori, 2017