Errance

Laetitia Sioen

J’erre, noctambule,
Mon chemin est sinueux.

J’avance sans guide, les yeux fermés
Dans un pays des merveilles qui n’existe pas.

Echappatoire d’une vie en sommeil pour un rêve,
Loin des fous, loin des lois,
Loin des ignorants de l’utopie
D’un monde déchu.

L’absence de raison contre la violence crue
J’avance cœur et âme.

Mes tripes jaillissent de mon corps
D’une liberté enjouée.

Ma silhouette vertigineuse s’élève hors du temps
Dans une dimension inaccessible.

L’ivresse se livre comme un livre ouvert
Sur un monde loin de certitude.

Laetitia Sioen, 2016

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5 commentaires sur “Errance”

  1. gigi1600

    dit :

    Merci ca ma aidé pour un exercice en Français

  2. Baby Mory

    dit :

    En effet pourquoi vivre en sommeil? Je me pause la même question… Les rêves ne constituent pas un monde fantastique, ils font entièrement partie de la réalité. Le fait de ne pas en avoir conscience me fait réaliser que ces personnes qui fuit la réalité vivent dans un état de somnambulisme constant. D’autant plus qu’il y’a plusieurs réalités à travers différents points de vues.

  3. Jamin Colin

    dit :

    Bonjour, très joli poème, j’aime beaucoup. Je pense que pour certains, la réalité les fait fuir, ils préfèrent se réfugier dans un monde fantastique soit à travers leurs rêves soit travers des romans, des trilogies fantastiques tels que le Seigneur des Anneaux, Les Chroniques de Krondor, La citadelle des Ombres, Eragon, etc…

    Perso je suis de ceux là, ce monde est un monde déchu, je préfère m’évader parmi les histoires fantastiques. Pour moi la Réalité n’a rien d’ivresses, de vertiges…

    Hormis quand je suis loin des Hommes, au milieu de nul part en pleine nature, à entendre les oiseaux, voir couler à flots les rivières, pouvoir faire des photographies de la nature, respirer l’air pur et voir que la nature continue à garder ses droits sur les Hommes.

  4. Fukabo Kilyhu

    dit :

    Je pense presque pareil

  5. Henri-Etoile

    dit :

    Pourquoi vivre en sommeil… La Réalité est ivresses, vertiges…

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