Il est des couleurs dans le firmament,
Aux aurores d’un jour précieux
Le dessein des cieux,
Aux êtres inspirés
La promesse d’un nouvel élan
Comment, murée, pourrais-tu en rendre grâce?
Noyée dans les méandres d’un pâle quotidien,
L’œil figé dans le reflet de la glace,
Le destin des tiens dans le creux de ta main.
Ce sourire,
Ce masque,
Cet excès de bienveillance…
À se nourrir du bonheur de l’autre on en oublie d’être heureux.
Ce regard,
Ce mensonge,
Quel est ce mal qui te ronge?
À trop enfouir ses secrets le réel devient poreux.
La rivière n’attend pas que le vent creuse son nid,
Elle défie le temps, la roche, l’horizon et le vide.
Tu es de celles qui bâtissent,
Héritière des candaces,
De celles qui se relèvent quand la vie les terrasse.
Tant de montagnes à gravir et de larmes à verser…
Tant de torrents à franchir et de chaînes à briser…
Toi, qui ne savoure que l’instant de solitude,
Puisses-tu emprunter le sentier de la plénitude,
Sentir la chaleur et la tendresse d’un corps aimant,
D’un regard amoureux
Le feu ardent.
Gardien des messages que porte le vent,
L’oiseau, même en cage, ne saurait chanter faux.
La nature l’a ainsi fait, nul doute ne l’habite.
Puisses-tu un jour trouver la paix,
L’amour que tu mérites
Jérôme Matin
Pas très important la date, juste les mots suffisent !
C’est profondément beau, rempli de sagesse et d’un lexique riche qui nous emmènent un peu plus loin. Un des rares poèmes que j’ai lu sans détourner les yeux, sans me sentir lassée à un moment ou un autre.
La première strophe suffit… seule… à ouvrir la porte sur un imaginaire chemin de libertés.
Quel est le recueil et qui est cet auteur peu connu ?
J’adore, ce poème est simple et dit plein de choses. Je m’intéresse à la poésie dernièrement et celui-là est plus que rafraichissent, il ne va pas chercher les mots pour les rimes mais animent ces rimes de ces bribes. Merci aux poètes, qui nous font chercher au plus profond de nous-mêmes. Un jour peut être, j’oserais moi aussi, en ressortir la tête en chantant à tue tête. Mais j’ai du travaille à rattraper, je ne suis point bon en écriture, je sais juste sortir de petites fioritures. Et encore j’ai eu la chance de lire narnia en entier à 8ans qui m’ont appris quelques mots stridents. Ah si je n’avais pas été dyslexique quel aurait été mon lexique ? Les ‘ah si’ font de nous des hommes assis. La rime à l’abri, je m’en vais dans mon nie.
Pourquoi il n’y a pas la date?