À Charles de Sivry.
Dans le Parc, dans le Parc les glycines frissonnent,
Etirant leurs frêles bras –
Ainsi que de jeunes filles
Qui se réveillent d’un court sommeil
Après la nuit dansée au bal,
Les boucles de leurs cheveux
Tout en papillotes
Pour de prochaines fêtes –
Dans le Parc.
Dans les Prés, dans les Prés les marguerites blanches
S’endimanchent, et les coquelicots
Se pavanent dans leurs jupes
Savamment fripées,
Mais les oiseaux, un peu outrés,
Rient et se moquent des coquettes
Dans les Prés.
Dans les Bois, dans les Bois les ramures s’enlacent:
Voûte de Cathédrale aux Silences
Où le pas des Visions se fait pieux et furtif,
Parmi les poses adorantes des Hêtres
Et les blancs surplis des Bouleaux –
Sous les vitraux d’émeraude qui font
Cette lumière extatique –
Dans les Bois.
Dans l’Eau, dans l’Eau près de joncs somnolents
Tremblent les étoiles plues du soleil
Dans l’Eau,
Et la Belle tout en pleurs
Tombe parmi les joncs somnolents,
Et la Belle
Meurt parmi la torpeur lumineuse des flots:
La Belle Espérance
S’est noyée, et cela fait des ronds
Dans l’Eau.
18 mai 1889.
Marie Krysinska, Rythmes pittoresques
Pourquoi le découpage en strophes n’est pas respecté ?
C’est trop bien !
Très bonne poésie !
Elle est trop belle, très longue, bref j’adore !
elle est trop bien et on l apprend vite