Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandis qu’une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
– Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !…
– Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
Qui dans le bercement des hosannah s’endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !
Arthur Rimbaud
Beau poème.
Genial
Très beau poème
Sublime poème, j’adore Rimbaud
Pas mal.
Très beau poème. J’ai aimé l’étudier.
Tout simplement magnifique
Poème magnifique, j’ai adoré le style d’écriture.
Ce poème m’a procuré une émotion profonde
Très beau poème qui fait réfléchir.
Très impressionnant
Incroyable
Très bon poème qui fait réfléchir…
Très beau poème comme « première soirée »
J’adore le poème
Très beau poème…
Poème est ma fois fort intéressant. On ressent une once de bonté dans ce sublime poète.
Super, génial 🙂
Ce poème me rappelle mon adolescence. J’adore Rimbaud et son style bohémien.
Passionnant
Sybille merci de m’avoir fait découvrir ce poème
J’ai découvert ce poème lors de mes années de Lycée. Une décennie plus tard, je ressens encore la même émotion. Merci Arthur 🙁
Bonsoir, j’ai adoré ce poême, il me fascine et c’était le préféré de mon jeune fils et je comprend son succés.
J’ai bcp apprécié ce poème , je le lis souvent a ma petite chérie lisa-marie meme si elle préfère les histoires de bikers. Ou a Laurent mais lui préfère picoler des benouzes.
Ce poème m’a touché au plus profond de mon être, dès que je le lis, je ressent du baume au coeur. Un très bon poème, je recommande
J’aime lire ce poème entre 2 posages de fibre. Il m’arrive parfois de le lire à mon fils, Matieu. Je recommande.
Pas mal le mal pas mal
Très beau
Le poème est rempli de très bonnes alliterations
Ouais pas mal
Poème très fort en emotion
Beaucoup d’harmonie, fort en émotions, un chef d’œuvre comme on en a rarement vu
Très fort comme poème
Trop cool
Cool
Un grand poème reste un grand poème même si son message aujourd’hui nous semble étrange parce que justement les idées nouvelles ont transformé le monde et les religions et même les guerres sont devenues des choses moins appréciés.
Bonjour, je voudrais savoir s’il n’y aurait pas une analyse de ce poème là pour une anthologie. Merci bien…
Génial. Ce poème m’a évité un 0 sur 20.
Très bien. J’adore Arthur Rimbaud.
Rimbaud, j’adore le personnage qui se fou de tout (homosexualité’ alcool, drogué, prostitution)
Bellissime
Rimbaud est un génie, d’autant plus qu’il a écrit ce poème dans sa jeunesse !!!
Thème : en désignant la guerre par « le Mal », Arthur Rimbaud dénonce la guerre et sa violence tard en accusant le pouvoir politique et la religion.
Remarques :
– sonnet (tradition classique)
– invocations de la nature : « de », « l’huile », allégorie de la « nature » avec le secours à la majuscule, « ciel bleu », « joie », créant aussi un contraste avec une guerre symbole de mort et de la nature symbole de vie « elle s’oppose à la bienveillance de la nature ».
– image des « crachats rouges » (v.1) montrant la trajectoire des balles.
– la guerre est mise en avant avec son caractère destructeur à travers le champs lexicale de la destruction « mitraille » (v.1), « broie » (v.5), « croulent » (v.4), « pauvres morts » (v.7)
– notion de douleur dans le dernier tercet incarnée par « les mères » / registre pathétique
– les « hosannah », terme gare accentue l’impression de déplacée lorsqu’elle trouve sa place dans la massacre des soldats et le désespoir des mères.
– champ lexical du sommeil « bercement », « s’endort » montre l’indifférence de Dieu et donc le l’église aux malheurs de la guerre.
– opposition de la bascure de l’église et de la pauvreté du peuple « un gros sous », « vieux bonnet noir »
– la poésie prend une allure argumentation.
– idée de l’enfer « rouge, feu, cendre »
– idée d’indifférence
Sur la theodicée lire Abel et Caïn de Baudelaire.
Jean Le breton, quel genre de dieu sadique soumettrait des créatures dont il sait les limites à tant d’atrocités? « Un dieu qui rit aux nappes damassées… ». Rimbaud se moque des croyants et des cultes… vous vénérez un dieu ou sadique ou fainéant ou les deux… au lieu d aimer ici et maintenant nous dit-il. C’est un peu vain car on sait bien que rien ne peut faire bouger ceux qui sont emmurés dans la foi.
Le thème de la théodicée (ou justice de Dieu si vous préférez) est vieux comme le monothéisme. Rimbaud est un rebelle, il n’a pas besoin de Pasteur et se révolte contre les moutons… Voilà toute la différence entre soumis et révoltés encore récemment évoqué par Michel Houellebecq dans son dernier roman. Par contre, le génie de Rimbaud est difficilement contestable !
J’ai du mal à comprendre le message que vehicule ce poème
Rimbaud fait partie des poètes rebels et décadents qui sont révoltés contre l’église et l’ont présentée sous une forme de faiblesse aussi comme le cas de Baudelaire dans le poème La cloche fêlée. Ce sont de grands poètes.
Sachant que, Arthur Rimbaud parle de l’église à son époque, désormais les églises ne dépendent plus de l’état, et bien qu’elle reçoive de l’argent des fidèles, elle ne fait plus de « profits » à proprement parler.
Jean Lebreton, je ne comprends pas ton msg. Il est tout de même légitime de parler du paradoxe entre la violence des Hommes surtout après ce siècle de révolution, en pleine guerre contre la Prusse, à l’aube de la commune, et la foi en Dieu si omniprésente même au niveau étatique. En outre quel est le rapport avec le tremblement de terre de Lisbonne.
Tremblement de terre de Lisbonne, quand tu nous tiens ! Comment peut-on apprécier, et plus encore écrire, de telles accusations vis-à-vis de l’Eglise, lorsque les clercs offraient l’éducation et religieuses, les soins médicaux gratuits dans les villages ! Comment peut-on se prétendre littéraire en croyant encore que l’existence du Mal prouve la »non-omnibénévolence » de Dieu, alors Saint Augustin a depuis 1000 ans affirmé que le Mal est une épreuve de notre libre-arbitre ! Non, décidément, je refuserai de considérer Le Mal comme un grand poème !
trop bien
Sublime!!!
genial
super