Les chars d’argent et de cuivre –
Les proues d’acier et d’argent –
Battent l’écume, –
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l’est,
Vers les piliers de la forêt, –
Vers les fûts de la jetée,
Dont l’angle est heurté par des tourbillons de lumière.
Arthur Rimbaud, Illuminations
Plutôt un bon poème qui me fait rêver.
Poesia bellissima, surreale, immagine perfetta del mare e di tutta la Normandia.
C’est un poème vraiment très enrichissant et intéressant.
C bo
Axel, si tu manges tes crevettes avec de la mayonnaise, tu ne peux pas apprécier Rimbaud !
Inutile d’être aussi méprisant quant aux lacunes culturelles de certains s’il vous plaît. Tout le monde n’a pas eu la chance d’être sensibilisé à la poésie de Rimbaud…
Je pense que Rimbaud est à la poésie, ce que Ronaldo est au foot, c’est à dire le GOAT.
Ca me fait penser aux fruits de mer! Notamment les crevettes à la mayonaise
J’adore ce poeme, il me fait penser à mes vacances à Noirmoutier XD
Non, ce poème n’est pas « super nul » (sauf aux yeux d’un individu inculte) : c’est au contraire un des plus audacieux et un des plus avant-gardistes des « Illuminations « . Écrit en vers libres, il développe une sorte d’hallucination, qui consiste en la juxtaposition de la lande et de la mer : la forêt et la jetée finissent par être confondues dans une seule analogie dont le dernier vers (« dont l’angle est heurté par des tourbillons de lumière « ) souligne le caractère à la fois surréel et solaire. Ce poème est éblouissant, même si « Voyelles » reste pour moi le chef-d’oeuvre absolu de Rimbaud.
Super nul