Puisqu’il me semble quelquefois
que je t’ai toujours bien connu
je sens parfois au fond de moi
que je peux toujours te connaitre.
Même lorsque les choses indicibles
auront toutes été prononcées
lorsque le vent de l’au-delà
aura arrêté de souffler.
Même lorsque la roue des carrosses
aura moisi dans la rosée
lorsque la pluie des jours de gris
se sera enfin écoulée.
Puisqu’il me semble quelquefois
que je t’ai toujours bien connu
je sens parfois au fond de moi
que je peux toujours te connaitre.
Quand la nuit aura avalé
les orages qui se sont fanés
le tremblement et les
grondements
de nos plus actives années.
Quand le soleil aura percé
la fraîcheur des tendres baisers
quand le temps sera révolu
fatigué d’avoir trop tourné.
Puisqu’il me semble quelquefois
que je t’ai toujours bien connu
je sens parfois au fond de moi
que je peux toujours te connaitre.
Cécile Carrara, 2018
Magnifique et inspirant
Mon ami s’en va emporté par une longue maladie. Cette pandémie m »empêche de l’accompagner et les mots d’adieu me manquent. Je lui envoi ce magnifique poème. Il s »appelle Albert Carrara.
Magnifique poème
Cela me touche beaucoup.
Tellement réel , je dirais que l’auteure a exprimé ce sentiment que j’ai et qui ne me quitte pas, l’espoir et le désespoir entremélé et qui rends si bien la profondeur de la méconnaissance de l’etre que l’on aime et le coté caché d’une union , magnifique ou totalement ratée