Un Bûcheron venait de rompre ou d’égarer
Le bois dont il avait emmanché sa cognée.
Cette perte ne put sitôt se réparer
Que la Forêt n’en fût quelque temps épargnée.
L’Homme enfin la prie humblement
De lui laisser tout doucement
Emporter une unique branche,
Afin de faire un autre manche.
Il irait employer ailleurs son gagne-pain ;
Il laisserait debout maint chêne et maint sapin
Dont chacun respectait la vieillesse et les charmes.
L’innocente Forêt lui fournit d’autres armes.
Elle en eut du regret. Il emmanche son fer.
Le misérable ne s’en sert
Qu’à dépouiller sa bienfaitrice
De ses principaux ornements.
Elle gémit à tous moments :
Son propre don fait son supplice.
Voilà le train du Monde et de ses Sectateurs :
On s’y sert du bienfait contre les bienfaiteurs.
Je suis las d’en parler ; mais que de doux ombrages
Soient exposés à ces outrages,
Qui ne se plaindrait là-dessus ?
Hélas ! j’ai beau crier et me rendre incommode :
L’ingratitude et les abus
N’en seront pas moins à la mode.
Jean de La Fontaine
Conclusions:
a) les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent et les croient…
b) attention à celui qui cherche à nous embobiner par des arguments et promesses dans le but d’obtenir de nous quelque-chose qui risque ensuite de se retourner contre nous…
c) la nature nous a été donnée (ou plutôt prêtée) par le Créateur pour que nous puissions profiter de ses bienfaits nombreux et nous réjouir de ses beautés, mais en contrepartie nous avons aussi la responsabilité d’en prendre soin et de l’utiliser avec bon-sens (et non de la gaspiller, saccager, exploiter cupidement jusqu’à la détruire totalement)…
On dit parfois que les promesses n’engagent guère que ceux qui les prononcent. Le pouvoir dont ils hériteront risque d’être utilisé contre les crédules.
Peut-on réellement dire que c’est de la poésie ? Venant de De La Fontaine, il n’y a pas de morale apparente mais, y en a-t-il une cachée ?
je vais commencer par une présentation du récit, un récit cour narratif rythmique et son schéma narratif détaillé 2 vers SI V1 et V2. Dans ce récit les vers sont placés de différentes manières suivies croisées pour éviter l’ennui du lecteur. V1 V2 V3 V4. Il utilise aussi deux temps du passé le passé simple et l’imparfait. (V.1)et (V.3)
Il tourne en ridicule les défauts de l’homme à un moment donné le bûcheron suscite la pitié de la forêt quand celui-ci
se sent le plus vulnérable (V.5)la prie humblement l’homme ici n’a aucune parole car il a promit à la forêt de l’épargnée si elle lui donnait ce qu’il demandait et enfin de compte il la saccagée.