Une barque, une coquille
Dans la gueule de l’enfer
L’océan l’écarquille
La prend dans ses revers
Une barque à la dérive
Qui fuit d’là où çà flotte
L’espoir d’une autre rive
L’espoir d’un antidote
Une barque sans matelot
Sans boussole, sans compas
Qui ronge un dernier flot
L’Europe est ce bien par là ?
Une barque pleine de galères
Qui rame comme un forçat
Pour un morceau de terre
Une manche avec son bras
Une barque, une brindille
Une bouteille à la mer
Du fil pour un exil
Qu’il reprise la misère
Une barque qui s’fait la baille
Qu’a peur d’être un cercueil
Ou rien qu’un feu de paille
Sur une terre d’écueil
Une barque, une coquille
Dans la gueule de l’enfer
Didier Venturini, Cordes et Ficelles, 2018
L’Europe ? Est-ce : « Une barque sans matelot », « Une barque à la dérive », « Une barque pleine de galères »
En ce qui me concerne je pense qu’on pourrait souvent le dire en parlant de l’Europe, même si je sais très bien que j’extrapole et que vous n’avez pas voulu dire çà.
Je suis francais, mineur et j’adore votre poème.
@Beauchemin
Merci pour votre message qui me touche beaucoup. Je me suis servi du mot baille qui est un mot voulant dire à la fois, se faire la belle, partir, mais aussi se jeter à l’eau, voilà pourquoi j’ai utilisé cette expression, d’une manière imagée pour donner de la force à ma phrase. Bonne soirée et bonne lecture.
Je suis du Québec et j’ai choisi votre poème pour le lire lors d’une soirée de poésie. Ce poème a touché mon cœur et je veux l’interpréter avec toute la beauté et l’intensité qu’il contient. Auriez-vous la gentillesse de me donner le sens de cette phrase: une barque qui s’fait la baille. Ce n’est pas une expression courante pour moi. Merci et félicitation pour votre poésie.