Voeu

Paul Verlaine

Ah ! les oaristys ! les premières maîtresses !
L’or des cheveux, l’azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis, parmi l’odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses !

Sont-elles assez loin toutes ces allégresses
Et toutes ces candeurs ! Hélas ! toutes devers
Le printemps des regrets ont fui les noirs hivers
De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses !

Si que me voilà seul à présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glacé qu’un aïeul,
Et tel qu’un orphelin pauvre sans sœur aînée.

Ô la femme à l’amour câlin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant !

Paul Verlaine, Poèmes saturniens

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8 commentaires sur “Voeu”

  1. jcV

    dit :

    Si ce poème invoque la mélancolie et la solitude ,conséquences des plaisirs éphémères des « fêtes galantes », c’est pour mieux nous inviter aux conséquences malheureuses du « carpe diem ». L’être humain souffre de sa « finitude » et l’éphémérité des « plaisirs » ne génère que solitude et désespoir. Verlaine appartient (avec Musset et De Nerval pe) à cette catégorie de « romantiques tragiques ». Derrière la peinture des fêtes pointe le noir soleil de la solitude existentielle.

  2. Lisa

    dit :

    Est ce qu’il parle de la mélancolie ?

  3. roulette russe

    dit :

    Très touchant

  4. Zemman

    dit :

    La forme la plus complète de la Solitude.

  5. sausaure

    dit :

    Bonjour, je voudrais savoir si ce poème est bien sur le thème de la solitude, de l’éxil.

  6. Licornitude

    dit :

    Est ce que ce poème est nostalgique ?

  7. amy

    dit :

    bonjour ! avez vous trouvé quelques choses? si oui je suis intéressée svp ? merci d’avance

  8. oleh

    dit :

    moi aussi, pour demain –‘

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