Ah ! les oaristys ! les premières maîtresses !
L’or des cheveux, l’azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis, parmi l’odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses !
Sont-elles assez loin toutes ces allégresses
Et toutes ces candeurs ! Hélas ! toutes devers
Le printemps des regrets ont fui les noirs hivers
De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses !
Si que me voilà seul à présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glacé qu’un aïeul,
Et tel qu’un orphelin pauvre sans sœur aînée.
Ô la femme à l’amour câlin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant !
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Si ce poème invoque la mélancolie et la solitude ,conséquences des plaisirs éphémères des « fêtes galantes », c’est pour mieux nous inviter aux conséquences malheureuses du « carpe diem ». L’être humain souffre de sa « finitude » et l’éphémérité des « plaisirs » ne génère que solitude et désespoir. Verlaine appartient (avec Musset et De Nerval pe) à cette catégorie de « romantiques tragiques ». Derrière la peinture des fêtes pointe le noir soleil de la solitude existentielle.
Est ce qu’il parle de la mélancolie ?
Très touchant
La forme la plus complète de la Solitude.
Bonjour, je voudrais savoir si ce poème est bien sur le thème de la solitude, de l’éxil.
Est ce que ce poème est nostalgique ?
bonjour ! avez vous trouvé quelques choses? si oui je suis intéressée svp ? merci d’avance
moi aussi, pour demain –‘