Cette nuit, des oiseaux ont chanté dans mon cœur…
C’était la bonne fin de l’ancienne rancœur…
J’écoutais ces oiseaux qui chantaient dans mon cœur.
Dans ma grande douleur, la nuit me fut clémente
Et tendre autant que peut se montrer une amante.
Ce fut la rare nuit qui se montra clémente.
Dans ton ombre, j’ouïs le chant de ses oiseaux.
Et je dormis enfin… Mes songes furent beaux
Pour avoir entendu le chant de ces oiseaux…
Renée Vivien, Dans un coin de violettes, 1910