La lune
on ne la voit dans les fêtes.
Il y a trop de lunes
sur la pelouse !
Tout veut jouer à être lune.
La même fête
C’est une lune blessée
qui est tombée sur la ville.
Des lunes microscopiques
dansent sur les vitres
Et certaines restent
Sur les gros nuages
De la fanfare.
La lune de l’azur
on ne la voit pas dans les fêtes
Elle se voile et soupire :
» J’ai mal aux yeux ! »
Federico Garcia Lorca, Poemas de la Feria
Traduction de Winston Perez
Federico, « génie universel »; poète, musicien, dessinateur, tragédien ; massacré par les franquistes, il nous laisse une oeuvre immense (lire les livres de Ian Gibson, biographe de Lorca). Son oeuvre poétique complète est dans la Pléiade en français, ainsi que dans un livre ‘Polisseur d’étoiles » (éditions érès).
C’est tellement beau.
En lisant « Noces de sang », j’ai été ébloui par sa beauté poétique. Je me suis juré de déposer une rose sur la tombe de Lorca, quelque soit le temps qui me reste à vivre. Trente après, je me suis mis à la recherche de la sépulture du Poète Andalou. Entre Viznar et Alfacar, je me suis arrêté au parc Lorca. Sa poésie vibrait dans l’air espagnol. Des poèmes m’accueillirent sur des plaques de céramique… Mais, point de tombe de Federico.
Déçu, je résolus de faire un pèlerinage à Fuente Vaqueros, son village natal. En entrant dans un musée qui fut sa maison, je découvris l’âme intacte du poète. En plus d’une série de photographies qui ont jalonné sa vie d’artiste, on projetait un film sur le poète.
Dans cette maison où planait et plane encore l’âme de Lorca, on peut découvrir son berceau avec un petit matelas et un minuscule oreiller. Il y a aussi un piano sur lequel on peut voir la photo du poète jouant sur ce même instrument. Dehors, dans une courette avec puits et treille, se trouve un buste de Federico. J’y déposai une rose rouge promise il y a si longtemps.
Cinq ans plus tard, je revins pour tourner un documentaire autour de l’Alhambra.
F.G. LORCA en était le point de départ.
C’est beau…
Quelle que soit la qualité de la traduction, elle ne peut rendre le rythme et la sonorité du texte espagnol. Je recommande de faire lire en VO d’abord pour écouter la musique des strophes, puis de lire la traduction pour avoir une idée du sens (qui selon moi est mineur par rapport au reste, tant les images sont porteuses d’émotions).
J’ai bien aimé les poèmes de Garcia Lorca car on peut voir qu’il était quelqu’un de passionné, heureux et aujourd’hui c’est moi qui est à sa place. Je suis tombée amoureuse se ses poèmes et c’est pour toujours.
pouvez vous me transmettre les poemes de federico garcia lorca en espagnol merci