échoué
aux revers des marées
qui délitent
et dérobent
et ressaquent
mes falaises
écartelé
dans la béance
de gouffres et failles
qui aiguisent leurs vertiges
au nom
d’amnésies frontalières
assoiffé
telle souche
aux rocailles du désert
qui s’effritent
sous la lime insatiable
des sables
nomade
à ces landes
où l’on sarcle infiniment
méandres, crêtes et vallons
où n’émergent que les sonnailles
de troupeaux endormis
j’aurai pour balise
tes racines singulières
sèves et labours
dans l’humus
de tes énigmes
Claude Luezior
J’entends le musicien… je vois le sculpteur… le peintre de la Mer multiple et l’Homme… quelle force sobre.