en meutes carnassières
des cauchemars inassouvis
sans cesse à la maraude
traquent mes chairs
chiens de chasse
à l’automne ensanglanté
ils vagabondent et mordent
toute pensée en fuite
loques et outrages
ici se contorsionnent
et se démembrent par lambeaux
des caresses espérées
suis-je moi-même
gibier en sursis
ou acteur insensé
d’une fureur vive ?
en voilà qui halètent
de leur langue rugueuse
encadrée par des crocs
d’écume et d’ivoire
se hérissent les hurlées
de louves en gésine
dans un clair de nuit
que je crains hostile
*
pourtant ma petite chienne
s’est enroulée sur moi-même
apaisée sous ma main
tout près, en un soupir tiède
Claude Luezior
C’est quoi le recueil et la date de ce poème ?