Premier automne

Alix Lerman Enriquez

Châtaignes rabotées de lumière
et de silence aussi,
comme des coquillages
blessés sur le sable,

elles recueillent la sueur du jour
qui exsude bleue,
la suie de la nuit
quand vient le soir,

le sang de l’aube
lorsque le soleil rouge
suinte du ciel
et de ses frondaisons,

lorsque les arbres
trempés de pourpre
liassent tomber
leurs derniers oripeaux :

ces feuilles mortes séchées,
ces grimoires improvisés
où j’inscris mes souvenirs d’été,
mes rêves et mes joies
rabotées de mes peines
dans la pénombre de mes pas.

Alix Lerman Enriquez

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3 commentaires sur “Premier automne”

  1. Roux Christiane

    dit :

    Il me semble que ce poème se trouve dans les Chroniques poétiques de cet auteur.

  2. Schaffner

    dit :

    Souffle, soupirs, lumière. L’intérieur d’un être vient à nous. J’aime cette respiration de poète. Grand merci et respect.
    Michel Schaffner

  3. Anonyme

    dit :

    Serait-il possible de savoir dans quel recueil figure ce poème ? merci beaucoup

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