Châtaignes rabotées de lumière
et de silence aussi,
comme des coquillages
blessés sur le sable,
elles recueillent la sueur du jour
qui exsude bleue,
la suie de la nuit
quand vient le soir,
le sang de l’aube
lorsque le soleil rouge
suinte du ciel
et de ses frondaisons,
lorsque les arbres
trempés de pourpre
liassent tomber
leurs derniers oripeaux :
ces feuilles mortes séchées,
ces grimoires improvisés
où j’inscris mes souvenirs d’été,
mes rêves et mes joies
rabotées de mes peines
dans la pénombre de mes pas.
Alix Lerman Enriquez
Il me semble que ce poème se trouve dans les Chroniques poétiques de cet auteur.
Souffle, soupirs, lumière. L’intérieur d’un être vient à nous. J’aime cette respiration de poète. Grand merci et respect.
Michel Schaffner
Serait-il possible de savoir dans quel recueil figure ce poème ? merci beaucoup