Ils nous ont arrachés nus
aux bras de la forêt nourricière
pour nous exposer aux regards
de Blancs bien vêtus
Dans cette ville Paris
pourquoi ce froid
ces bruits
Une fillette de deux ans et demi
est morte
Nous l’avons enveloppée
dans des peaux
À présent elle dort
tout près du zoo
où nous attirons les foules
Bientôt leurs virus
nous aurons décimés
Le jour croit pouvoir
se passer de la nuit
et le Blanc du Noir
Sachez que votre double
de couleur
lui aussi
appartient au genre humain
et qu’un monstre vit
sous chaque masque blanc
kamal Zerdoumi, 2018
Je vous remercie de ce témoignage qui me place bien haut dans la hiérarchie des poètes. La poésie, qui a quelques millénaires d’existence, n’a pas besoin de moi pour resplendir. Cependant, je m’efforce, à l’humble place qui est la mienne, d’apporter une coloration différente aux grands thèmes que de plus illustres que moi ont abordés.
Je lis bien tard ce poème qui m’a tout de suite émue, touchée, émerveillée. La justesse et la finesse de ce poème m’ont fait tomber sous le charme. Cela fait maintenant 2 semaines que je découvre vos poèmes, Kamal Zerdoumi, et je crois bien que vous êtes bien meilleur que les plus grands poètes. Chacun de vos poèmes sont pour moi, une merveille du monde. Ne cessez jamais d’écrire. Vous avez un talent que je ne saurai qualifier autrement qu’incroyable.