C’est dans cette fleur qui sent si bon
et d’où monte un beau ciel de nuées
que bat mon cœur
Aromatiques enfants de cet œillet plus vivant
que vos mains jointes ma bien AIMÉE
et plus pieux encore que vos ongles
La mielleuse figue octobrine
seule a la douceur de vos lèvres
qui ressemble à sa blessure
lorsque trop mûr le noble fruit
que je voudrais tant cueillir
paraît sur le point de choir
ô figue ô figue désirée
bouche que je veux cueillir
blessure dont je veux mourir
Et puis voici l’engin avec quoi pêcheur
JE
Capture l’immense monstre de ton œil
Qu’un art étrange abîme au sein des nuits profondes
Nice, le 8 octobre 1914
Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou
Je possède ce poème en idéogramme tirage limité 2000 exemplaire. C’est un souvenir exceptionnel.
Joli poème avec un art de précision d’imagination. J’ai eu un plaisir de lecteur immense