A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Arthur Rimbaud, Poésies
A E I O U !
A E I O U !
Apprenez ce mantra à vos enfants …
Puis… peu à peu… :
A noir … E blanc …
VOUS… NOUS en ferons… peut-être pas des poètes !!!
Mais surement des LECTEURS … de POÉSIES ???
Alors le monde sera merveilleux !
Relisez Jean Richer pour l’ouverture symbolique d’une compréhension de Rimbaud, c’est très intéressant.
Parfois une image, une émotion furtive, traverse mon esprit si rapidement que ne peux ni la saisir ni l’expliquer, pourtant elle me paraît essentielle. Peut être l’intrusion du chaos dans ma misérable existence. Je ressens la même chose en lisant Arthur
Je rejoins l’analyse de Charrière : il n’y a rien à expliquer, ni à comprendre. A titre d’information, c’est le poème qui a fait le plus couler d’encre dans toute la littérature française. Chacun interprète ce poème comme il le ressent. De plus, Verlaine, qui était son pote, nous dit clairement que Rimbaud se foutait royalement que A était blanc, ou E était noir. Par son génie incontestable, il a dû laisser glisser sa plume au gré de son imagination ou de sa fantaisie. En tout cas, ce poème est mystérieux et très beau. Bravo Arthur.
Il est tellement difficile à comprendre ce genre de texte.
Les voyelles donnent des ondes scalaires (contrairement aux consonnes). L’une des pistes pour l’inspiration pourrait être l’évocation de vibrations : plusieurs mots évoquent cela me semble-t-il. « Bombinent », « Vibrement » par exemple…
Ondes scalaires dites aussi ondes d’harmonie ou encore ondes Tesla…
L’association des lettres aux couleurs, ça n’a rien de mystérieux : ça vient de l’école primaire, quand on apprenait à lire. Chaque lettre et chaque chiffre étaient représentés par des figures en plastique, chacune d’une couleur spécifique. Ainsi nous avons tous associé le A au rouge, le B vert, etc. D’ailleurs, toutes les écoles n’ont pas les mêmes jeux de lettres/couleurs, ça dépend du fabricant, évidemment.
Voilà, désolé si je casse un peu votre poésie mystique…
Poésie corroborée par les recherches sur la synesthésie.
Cf. Revue Cerveau et Psycho, n°158 – Oct. 2023
Du grand n’importe quoi… c’est Rimbaud, donc c’est super.
Bonjour, je voulais juste dire à Lydie (commentaire du 22 mars 2023) que la vision des lettres et chiffres en couleurs n’est pas universelle. Bien que ma vision est proche, il y a néanmoins des différences : pour moi, le A est bleu ou vert, et le O est noir. Le U est plutôt bleu, et le « é » est gris, alors qu’en effet le « e » est blanc. Pour d’autres que j’ai questionnés, il en est encore différent… Il y a effectivement des convergences… Rimbaud est le maître des « visions en couleurs », voire d’hallucinations colorées parfois… Il suffit de relire son « Bateau ivre » Pol
J’aimais beaucoup ce poème alors que j’étais à l’université
@Mary, je suis très contente de trouver quelqu’un qui est synesthète comme moi. Ce poème de Rimbaud fais raisonner en moi un sentiment de compréhension car jusqu’à présent je pensait que voir les lettres, chiffres, mois et jours en couleurs et en émotions était normal et totalement banal. C’est seulement en lisant ce poème dans une biographie de ce poète (le nom est « Arthur Rimbaud, le Voleur de feu » et je vous le conseille;).
Très beau poème
J’ai adoré ce poème il me fait kiffer Rimbaud
J’adore Rimbaud! En particulier ce poème, il faut avoir de l’imagination pour inventer des couleurs aux voyelles. Rimbaud est mon poète préféré, je trouve ça triste qu’il soit mort si jeune.
Certaines personnes voient les mots en couleur, j’en fais partie, car dans le cerveau les couleurs sont rangées à côté des voyelles. J’avais lu un article autrefois à ce sujet et les voyelles sont toujours associées à ces couleurs et nous voyons tous le A en noir, le i en rouge, le u en vert, le e en blanc, le é en jaune, le o en bleu, c’est très étonnant.
Ah, et puis, « voyelle » ; à l’envers : elle y voit.
Elle… y voit ce que je viens lui dire, puisque je parle d’elle.
Non, pas du Christ ; pas Lui, non. Sauf, si c’était Elle ?
@ celles et ceux qui s’interrogent sur l’absence du Y, la réponse est simple : en grec (et par conséquent, dans son usage en français), le Y est considéré comme une demi-consonne. Certains hellénistes ont même avancé l’hypothèse selon laquelle, placé en initiale d’un mot suivant un précédent se terminant par une voyelle « sonore » (êta, oméga…), l’upsilon serait prononcé avec un gutturale « amollie » – comme dans l’arabe « g’awa » qui signifie et a donné le mot « café ». Ainsi donc, dans ce cas précis, l’upsilon se prononcerait « g’ou » ou « g’u », avec un ‘g’ prononcé dans la gorge, à l’arrière de la base de la langue.
@Badrdyne Très bonne analyse…Mais pourquoi manque-t-il le Y ?
Wouaw ! Sacrée Coïncidence en tombant sur ce forum. J’arrive en fin de carrière que j’ai commencée après avoir passé mon bac technique en 1983. Et à l’épreuve du bac français en oral, je tire au sort un billet et tombe sur « voyelles ». Je me suis dit c’est mort. En plus l’examinatrice n’était pas un modèle d’empathie… plutôt un mur… Je me suis lancé en disant justement qu’il existait plein de traductions différentes de ce poème mais que chacun y voit ce qu’il veut… J’avais 17 ans, ma période thiefaine… On ne peut pas comprendre toutes les paroles mais c’est beau, comme dans une musique, un tableau abstrait, chacun peut imaginer des choses différentes, c’est ça le talent… J’ai aussi fait une allusion à la période opium de Rimbaud et j’ai décelé un timide rictus chez l’examinatrice. Celui qui a déjà tiré sur un joint sait qu’on perçoit des choses plus ou moins bizarres… je n’ai pas dit ça, lol. Bon, ma thèse de 10mn sur ce poème m’a valu un 13 sur 20 quand même ! Un peu grâce à cette note j’ai décroché un bac F1, et une belle carrière longue. Donc, merci Arthur !
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu
Dans ce poème Arthur parle des « voyelles » comme « Vois Elle (la femme) » il fait une description de la femme, le A à l’envers (verticalement) c’est le sexe A noir = le sexe de la femme. le E Blanc , E s’écrit comme un epsilon le E « couché » sont les seins de la femme. Le I couché = sont les lèvres. le U renversé verticalement sont les cheveux « Vénus avait des cheveux vert pleine d’algues ». Le O bleu sont les yeux.
J’adore le poème de @ Gautier Jean Christophe, très beau
Quand on « explique » un poème, en fait on explique juste ce que ce poème a fait résonner (et non pas raisonner) en nous… Il nous renvoie à nous-même. Et on a parfaitement le droit de le dire aux autres.
La poésie cela se ressent! Pas d’explication de texte s’il vous plaît, nous ne sommes plus sur les bancs de l’école ; d’ailleurs, personnellement, j’ai toujours eu horreur de décortiquer la littérature française. C’est une Abération ! Et se plus, cela ôte le goût et l’envie d’aimer et d’apprécier tous ces beaux mots, ces vers ou même de la prose. La Littérature française est si belle ; je crains sa lente disparition avec cette jeunesse informatisée dès la maternelle. Une vieille Reac !
Le poète est dans son monde, son univers personnel. Et il ne peut expliquer ce monde autrement que par ces mots qui se greffent à sa plume au moment t où l’art poétique s’exprime en lui. Il sera impossible à qui conque d’oser une explication aux mots du poète sans être traducteur d’une langue à une autre: la langue poétique de Rimbaud en langue Française !!! Ce qui certainement à échappé à Rimbaud lui. Et c’est la raison pour laquelle on est la où nous maintenant : chacun use de sa liberté de penser pour expliquer l’inexplicable.
@ Victoria Luna n’a pas tort sur le fond : le comique pas drôle de la radio d’État n’est vraiment pas une lumière…
Savez-vous que l’anagramme du premier vers est : « et le voyageur colore un vers inoubliable » ?
J’ai mis ce poème en musique, d’abord le rythme était une marche, puis j’ai trouver un rythme plus léger plus gaie. L’idée m’est venu alors, que ce poème est peut être une simple fantaisie, voir une farce, d’un jeune homme de 15, 16 ans, qui bien qu’en avance pour son âge était encore un peu un enfant. Et il s’est amusé à mélangé les couleurs et les voyelles, les mots et toutes ces idées, et images, comme nous le faisions enfants sur les tableaux blancs aimantés de nôtre enfance.
Et peut être doit-il bien rire en lisant toutes ces analyses, thèses, parfois intéressantes, parfois moins, que l’on a écrit depuis longtemps sur ce texte.
« La poésie est par essence orageuse, et chaque image doit produire un cataclysme. Il faut que ça brûle ! (…) Que ça flambe ! Dans le genre buisson ardent on n’a guère fait plus réussi que le Sonnet des Voyelles. »
Louis Aragon (« Traité du style » page 140)
Je n’adhère plus à ce que j’écrivais dans mes commentaires du 30 août 2016 et du 31 janvier 2019. Il existe une symbolique des lettres, de même qu’il existe une symbolique des chiffres, et c’est probablement de ce côté-là qu’il faut chercher la clé du poème (si l’on y tient absolument). Par exemple la lettre O est parfois considérée un comme un symbole de l’amour, ce qui peut effectivement correspondre à la couleur bleue et donner un sens aux trois derniers vers du poème. Il existe sans doute une explication pour les autres associations de lettres et couleurs liée à une symbolique à laquelle le lecteur n’a pas directement accès.
Il existe une symbolique des lettres comme des chiffres. Par exemple la lettre O est parfois considérée comme un symbole de l’amour. D’où l’association avec la couleur bleue et ce qui s’ensuit. Le même principe doit s’appliquer aux autres lettres. Curieusement il manque le Y et la couleur jaune, ainsi que l’a remarqué un internaute.
@un vieux même pas sage, La poésie et l’art sont comme la gnose, avec deux dimensions supplémentaires : la beauté et l’émotion. Il y a toujours une explication cachée, ou plusieurs explications cachées qui sont complémentaires mais l’art véritable n’est pas du n’importe quoi. Même les poèmes composés à l’écriture automatique, sans contrôle direct de l’auteur, renvoient à une symbolique universelle et intemporelle. Les images poétiques sont les vérités cachées du monde physique et du monde intérieur : de la même façon qu’un scientifique découvre des lois physiques, un poète ne crée pas des métaphores : il les découvre, il les fait remonter à la surface.
La plupart des commentaires sont des explications du poème. C’est, me semble-t-il, une erreur. Parce que personne et peut-être même Rimbaud lui-même, après avoir écrit, ne peut dire ce qu’il pensait/éprouvait/ressentait à ce moment là, ni ce qui se tramait dans son inconscient. Surtout, parce que « expliquer » est le contraire de la poésie et réduit le poème à une « traduction » qui en perd toute la force et l’intérêt. Il me semble que la poésie, et l’art dans ses diverses formes, n’expliquent jamais rien, mais ouvrent, pour nous, des portes qui nous font apercevoir autre chose de la réalité.
Quand un artiste est vraiment « grand », il parle de lui et sa parole personnelle devient universelle. Il s’agit alors non pas de l’expliquer, mais de l’écouter et peut-être partager un peu de son expérience. A noir, les mouches, la puanteur « cruelle », ça vous dit quoi? Une ou plusieurs « réponses » pour chacun. Dire tout, seul, à haute voix, le poème, se taire, et recommencer de temps en temps…
Description des femmes pendant le coït (« vois » + « elles »), ni plus, ni moins.
Muuuahahahahaha ! non j’aime bien les commentaires ! Et si, tout simplement, Rimbaud avait eu (attention hein !) dans son enfance… un jeu avec des cubes de couleurs… dont le I était rouge le O bleu etc…. on aurait déjà plus besoin de dieu de tantrique d’érotisme et de toute la panoplie habituelle ?
Haaa… Y en a qui ne se sont vraiment pas renseignés et qui disent n’importe quoi sur ce que dit le poète. Il est vrai que j’ai découvert ce poème après avoir appris moi même ce que je suis. Je suis synesthète graphème-couleur. Je perçois les chiffres, les lettres, les jours, les mois, les heures avec des couleurs. Chaque synesthète (Rimbaud en étant un pour ceux qui ne le savent pas) perçoivent les choses différemment. Tandis que pour Rimbaud le A est noir, le E est blanc, le I est rouge, le U est vert et le O est bleu, pour moi le A est rouge bordeaux, le E bleu, le I jaune, le U rouge vif et le O jaune très blanchâtre. Chaque synesthète a sa propre perception et c’est normal ! Ce n’est pas une maladie. Nous ne sommes pas bizarre. Nous avons juste une perception différente des choses que vous. C’est comme si pour vous c’est logique que l’herbe soit verte et les fraises rouges, pour moi il est logique que le J soit orange et le 4 vert.
Rimbaud est un voyant voyageur.
Il s’agit d’embarquer avec lui.
De pleurer ses aubeS, de croquer ses luneS, de brûler ses soleilS.
Et se trouver peut-être face à l’Etre suprême.
Est-il île, est-il aile ?
Il s’agit de battre des voyelles pour le savoir
L’espace d’un instant
Une seconde d’éternité
Je me brûle à l’approcher
Ivre de mer, de ciel et de terre.
Tu es mon père, mon fils et mon seul espoir.
Rimbaud avec toi je reste dans le noir
Je reste dans le a…
Rimbaud était surement synesthésiste. Cf. la synesthésie sur wikiped.
Chacun interprète à sa façon. Ce qui attire mon attention ici, c’est qu’il y a au minimum 3 personnes qui affirment savoir ce que signifie ce poème. Cela va du discours religieux au poème érotique. Je veux bien livre votre interprétation personnelle du texte. Mais svp indiquez que vous donnez votre propre opinion personnelle plutôt que de commencer la phrase par: « En fait, il s’agit de… » par : « Selon mon interprétation personnelle, ce poème pourrait illustrer etc ». Ou encore citez moi la source de votre information si jamais vous aviez vraiment mis la main sur une explication du texte, écrite par l’auteur lui-même. Selon moi, ce texte indique simplement que Rimbaud a un cerveau de surdoué (multi-potentiel) et que cela s’est manifesté dans son cas par la synesthésie. Encore selon moi, un cerveau qui n’est pas constitué de la même façon que celui des multi-potentiels, va voir un décalage se produire entre sa vision linéaire des choses et la façon arborescente de penser du surdoué. Ici on ne parle pas de comprendre le 2e degré. Il y a une multitude de degrés qui sont reliés les uns aux autres dans les idées de l’auteur de ce texte, que lui seul peut absolument comprendre le tout. Fascinant.
L’un des commentaires fait référence au surréaliste. Je pense aussi au vocabulaire de l’art abstrait qui s’exprime par les formes et/ou les couleurs.
J’aime bien le commentaire de Belperattureap… il ou elle remercie et fait preuve de sincérité… j’avais tout bon pour les trois premières voyelles ! Je les imaginais comme Rimbaud ! De là, à se prendre pour un Poête… Y’a du boulot ! Quelle merveilleuse musique !
Souvent (on a d’ailleurs tous connu ça au lycée) les explications de textes sont des aberrations totales. Laissons nous simplement porter par la beauté et l’harmonie.
Le thème est religieux et évoque la naissance du Christ jusqu’à la mort : les mouches, le velu l’odeur font référence à la crèche habitée par du bétail (l’âne et le bœuf) qui symbolise aussi la noirceur du monde avant l’arrivée de la Lumière par l’innocence d’un enfant (la candeur exprime ces deux idées). Les tentes évoquent le désert, les bergers qui ont assisté à la scène. Ensuite la crucifixion : les lances des romains dont celle qui transperça le Christ sur la Croix, le sang craché qui rappelle le caractère sanguinolant de ce supplice, le rire c’est la moquerie des romains et des gens autour de la Croix (Sauve toi toi même, la fausse couronne d’épines, « ave rex iudaeorum ! » etc). La référence au terme pénitent appuie le caractère religieux du texte. Enfin l’Alpha et L’Omega qui est aussi la manière dont se nomme Dieu (« Je suis l’Alpha et l’Omega ») et les majuscules employés pour écrire « Ses Yeux » qu’on n’utilisait autrefois que pour qualifier les choses qui appartiennent à Dieu.
Il n’a pas mis le jaune qui est pourtant une somptueuse couleur. Il a pris le noir et le blanc qui ne sont pas vraiment des couleurs, et il ne parle pas de l’Y qui, pourtant, est bien une voyelle. Avait-il un défaut de vision notre grand poète ?
6 E au premier alexandrin
6 E au deuxième
6 E au troisième….
Noir-blanc, l’alpha et l’oméga (qu’on retrouve au dernier alexandrin) mais aussi dans l’ordre des voyelles… A….O.
Restent les couleurs… des cavaliers de l’apocalypse… et 6 6 6….
Terrible !
Merci Cosme de nous ouvrir les plus belles pages de la poésie.
A la lettre I (pourpres, sang craché), l’absinthe est mentionnée sous la forme des ivresses pénitentes, – autrement dit des saouleries capables de rachat, de rédemption, d’effacement de la faute. Il est donc inutile, dit Rimbaud, de compter sur l’alcool pour oublier. Oublier quoi ? – Les horreurs de la guerre de 1870, qui est par ailleurs omniprésente dans le Bateau ivre.
Je me dis parfois que si j’avais à emporter un seul vers sur une île déserte (!) ce serait : « Ô l’oméga, rayon violet de Ses Yeux! »
Cela fait penser au Grand Œuvre de l’Alchimie .
Une poésie d’un niveau tel que Voyelles, c’est à dire au sommet absolu et indépassable, n’a besoin d’aucune explication. Chacun la perçoit intimement à sa façon. En fait la quasi totalité des commentateurs ne comprennent pas ce qui est l’essence même de la poésie, la liberté du mystère. Pitié, laissez Rimbaud tranquille !
Hahaha non mais le commentaire de « Luna ». Plus condescendant tu meurs.
En fait , il s’agit d’un poème tantrique, dont l’auteur ne savait rien de cela mais dans sa recherche de voyance, avait eu une premonition intuitive. C’est génial cette association de tout et cette destruction des frontières entre les mots , les couleurs, les sensations et le sens du sens des mots et sa suprême contenance dans une lettre qui contient tout à la façon d’une lettre germe utilisée dans le Vajrayana.
Ce qui est triste c’est d’entendre un ignare comme Guillaume Meurice prétendre donner son avis sur ce chef-d’oeuvre de Rimbaud. Que les comiques troupiers évitent de se mêler de poésie : ils n’ont pas le niveau intellectuel requis.
J’adore
Cool
Vous avez le décodage dans la revue Bizarre…
Pour André Breton, la thèse de Faurisson sur l’interprétation de Voyelles avait été jugée « agitante au possible », « assez éblouissante » pour André-Pieyre de Mandiargues, ou « révolutionnaire » pour Robert Poulet. Seul ou presque l’écrivain Etiemble, dans Le Monde, avait critiqué Faurisson, le traitant de « paranoïaque », de « schizophrène », d’« érotomane ». LOL.
J’adore !
« Silences traversés des mondes et des anges
O l’Oméga rayon violet de Ses Yeux »
D’une manière assez basique, la couleur blanche et la couleur noire sont toutes deux des symboles du silence. Le blanc de l’oeil et la pupille (noire) symboles du silence sont traversés par le bleu symbole d’infini, de divin et de rêve : « Silences traversés des mondes et des anges ».
Ouais, certains ont beaucoup d’imagination… trop même
Double synesthésie…
Le voyage dans l’imaginaire…
N’est il pas plus beau voyage que de parcourir le corps de LA femme ???
lire « Cosme » de Guillaume Meurice. Cosme a déchiffré le poème de Rimbaud
C’est une composition nimbée de sensualité. A mon sens ,il s’agit d’une sorte de décryptage érotique… Là Je rejoins Mr.Sylvain Foulquier. Cependant, il reste encore d’autres interpretations possibles. Seul Arthur connaît la vraie.
Y jaune, couleur du soleil et de l’or symbolise la lumière. Il évoque le désert mais aussi la sécheresse et est associé à la couleur du « Parler d’or » c’est-à-dire parler de la manière la plus convenable en la circonstance ou la plus souhaitable pour celui à qui on parle. O, l’Omega, rayon violet de Ses Yeux. Le violet (rouge et bleu) est la couleur secrète de la spiritualité. Il incarne la modestie. 4 000 nm ( nanomètre) est à peu près la limite entre le violet visible et l’ultraviolet invisible.
« Voyelles » est un poème d’avant-garde qui annonce la poésie et la peinture surréalistes. En fait, il s’agit d’un sonnet érotique, car chaque lettre symbolise une partie du corps féminin : A représente les cuisses et le sexe, E la poitrine, I les lèvres, U le front et O les yeux. A ces symboles Rimbaud associe des couleurs, de manière logique quoique très subjective, et crée ainsi une oeuvre surréaliste avant l’heure, étrange et déroutante, qui libère l’imaginaire et offre à l’analogie poétique des ressources totalement inédites.
Très très cool
Merci beaucoup. Je dois avouer que le sonnet est difficile, tout de même, à comprendre…
Pouvez vous m’expliquez dans ce poème où est exprimé le voyage
Trop cool !
Très cool !
Amazing Rimbaud