Bientôt bientôt finira l’oût
Reverrai-je mon ptit Lou ?
Mais nous voici vers la mi-août
Ton chat dirait-il « miaou »
En me voyant ou bien « coucou !!!»
Et mon cœur pend-il à ton cou ?
Dieu ! qu’il fut heureux ce Toutou
Pouvoir fourrer son nez partout !!
Mais, je n’en suis pas jaloux
Les toutous n’font pas d’mal aux loups
Secteur des Hurlus, le 4 août 1915
Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou
Avant de partir au front, Apollinaire s’enferma dans un hôtel à Nimes et ils baisèrent sans en sortir, il en devint raide dingue