Mon enfant, si nous allions en Amérique dont j’ai toujours rêvé
Sur un vaisseau fendant la mer des Antilles
Et accompagné par une nuée de poissons volants dont les ailes nageoires palpitent de lumière
Nous suivront le fleuve Amazone en cherchant sa fée d’île en île
Nous entrerons dans les grands marécages où des forêts sont noyées
Salue les constrictors. Entrons dans les reptilières
Ouïs l’oie oua-oua les singes hurleurs les oiseaux cloches
Vagues du Prororoca, l’immense mascaret
Le dieu de ces immensités, les Andes les pampas
Est dans mon sein aujourd’hui mer végétale.
Millions de grands moutons blonds qui s’entrepoursuivent
Les condors survenant neiges des Cordillères
Ô cahute d’ici nos pauvres reptilières
Quand dira-t-on la guerre de naguère ?
Secteur des Hurlus, septembre 1915
Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou
Je dois l’apprendre, C dur.
J’adore ce poème, Guillaume Apollinaire a une façon d’écrire ces poème que j’aime.
Il est tout simplement magnifique ce poème
Merci à Caroline, Ingrid et Stéphanie de m’avoir fait découvrir ce magnifique poème, comme vous.
Bonjour, en quelle année a été publié ce poème s’il vous plaît?
Il y a qu’une seule strophe ? A part ça c’est l’un des plus beau poème que j’ai jamais lu.
Je n’ai même pas les mots pour décrire cette merveille. Tout simplement magnifique.
Très beau poème. J’adore