C’est ici la case sacrée
Où cette fille très parée,
Tranquille et toujours préparée,
D’une main éventant ses seins,
Et son coude dans les coussins,
Ecoute pleurer les bassins ;
C’est la chambre de Dorothée.
– La brise et l’eau chantent au loin
Leur chanson de sanglots heurtée
Pour bercer cette enfant gâtée.
Du haut en bas, avec grand soin,
Sa peau délicate est frottée
D’huile odorante et de benjoin.
– Des fleurs se pâment dans un coin.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
On peut penser qu’il decrit une femme dans un premier temps, mais il parle surtout du sonnet lui-même, qu’on peut d’ailleurs lire dans les deux sens. Le titre renvoie au dernier vers, et le premier vers « la case sacrée » est la chute d’un sonnet normal.
Je n’ai pas très bien compris. Pouvez-vous m’expliquer le poeme s’il vous plait ?
Ah! Comme il savait bien décrire la femme !
C’est un poème lyrique ou pas ?
Manon : il s’agit d’un sonnet inversé
c’est mon poete fetiche
les fleurs du mal sont mon livre de chevet.
Voyage au coeur d’une femme sublime
C’est un sonnet ou pas ???
C’est trop bien !