Pourquoi te plaindre, tendre fille ?
Tes jours n’appartiennent-ils pas à la première jeunesse ?
Daïno Lithuanien
Vous qui ne savez pas combien l’enfance est belle,
Enfant ! n’enviez point notre âge de douleurs,
Où le cœur tour à tour est esclave et rebelle,
Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.
Votre âge insouciant est si doux qu’on l’oublie !
Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs,
Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie,
Comme un alcyon sur les mers.
Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées !
Jouissez du matin, jouissez du printemps ;
Vos heures sont des fleurs l’une à l’autre enlacées ;
Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.
Laissez venir les ans ! le destin vous dévoue,
Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,
À ces maux sans espoir que l’orgueil désavoue,
À ces plaisirs qui font pitié.
Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance
Riez ! n’attristez pas votre front gracieux,
Votre oeil d’azur, miroir de paix et d’innocence,
Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux !
Février 1825
Victor Hugo, Odes et ballades, 1826
Ce poème est très instructif.
Ce poème est vraiment très jolie. Je l’ai choisi pour mon travail en français de 5ème. Je le recommande fortement ❤️
J’aime beaucoup. Je l’ai donc pris comme poésie pour mon cours de français.
Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait…
Henri Estienne
Voilà ce que m’évoque ce poème, si jeunesse savait savourer ce temps magique et magnifique… vieillesse serait moins nostalgique et pleine de regret.
Magnifique
J’adore
Beau poème ☘️
J’ai mis ce poème en musique sur un disque sorti en 2021
Une pure merveille. Merci.
Merci.
Un magnifique poème
La vérité, d’autant plus pertinante aujourd’hui où les enfants sont obligés de courrir aussi vite que les adultes.
Excellent poème lénitif et inspirant qui a le désir de rendre serein mais gai au bon