Mouvements bleus et brumes mortes,
Ces violons me transportent.
Ils sont
Deux lunes rousses
Qui transforment la nuit,
Se raisonnent,
Contournent la folie,
Etincellent de sons francs,
Duo forte lumineux et blanc.
Il enlace son violoncelle
et ses mains
ne sont pas des mains
Ce sont des branches qui appellent le vent.
Ses yeux ne sont pas des yeux
Mais deux planètes
Qui tournent
Dans un océan.
Musicien cosmique
Il laboure son instrument
Fouisse sous la terre
et de ses larges mains saisissantes
Il broie les particules, les racines, les artères.
Sa femme étire son archet,
Déchire un nuage,
Plante son regard dans ses convulsions
Caresse un cadavre au casque de guerre
Et donne à son cœur un souffle rouge et long.
Ils sont tout le paysage humain
Fait de chaos et d’harmonies.
Ils sont toute la guerre humaine
Faite d’amour et de violence réunies.
Maëlle Ranoux, 2019
Merci à vous !
Wahou ! Merci Maëlle pour ce poème !