Tristesse

Kamal Zerdoumi

Voyez Paris en deuil
démaquillée
privée de printemps
abandonnée
de ses habitants
ces reclus
de la raison
derrière les barreaux
de leurs maisons
Dehors le soleil
fait semblant de briller
et le ciel d’être bleu
Un virus encore auréolé
de mystère
a dénaturé
la saison
Seul le chant inconscient
des oiseaux
me rappelle que
l’espérance est un battement d’ailes
dans la pesanteur éphémère

Kamal Zerdoumi, 2020

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3 commentaires sur “Tristesse”

  1. villebramar

    dit :

    Bonjour Kamal! j’aime bien… un sourire ?

  2. annick tirache

    dit :

    ce poème exprime bien l’air du temps
    il n’est ni prétentieux ni aventureux
    un poème de tous les jours
    pour des jours pas comme les autres
    pour des jours plein de tristesse

  3. Giguet Daniel

    dit :

    Oui, en effet, le soleil nargue les parisiens…
    Et ici, les trilles des oiseaux nous livrent
    toujours leur concert du matin,
    et rien ne leur interdit de poursuivre.
    Merci Kamal.

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