Pour qui vous a-t-on faits, grands chemins de l’Ouest ?
chemins de liberté que l’on suppose tels
et qui mentez sans doute…
Espaces où surgit le Popocatepelt,
où le noir séquoïa cerne d’étranges routes,
où la faune et la flore ont de si vastes ciels
que l’homme ne sait plus à quel étage vivre.
Chemins de liberté que nous supposons libres.
À travers les Pampas court mon cheval sans bride,
mais la ville géante a ses réseaux de feu,
et les jeunes mortels faits de toutes les races
ont leurs lassos, leurs murs, leur pères et leurs dieux.
Des » Trois Puntas » à la mer des Sargasses,
Amériques du Sud, du Nord,
pays des toisons d’or, des mines d’or, de l’or
qui fait l’homme libre et l’esclave,
le Pampero peut-être ignore les entraves
et l’aigle boréal, les pièges du chasseur…
Mais, ô ma liberté, plus chère qu’une soeur,
c’est en moi que tu vis, sereine et sédentaire,
pendant que les chemins font le tour de la terre.
Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958 (Recueil posthume)
De quoi parle ce poème ? Que signifie t’il ?