La parole est libre et mes pensées simples
dans l’onde idéale et cette brise suave
où nous sommes unis à l’entente implicite
de nos cœurs habités par la fraternité.
Le feu de camp nourrit des lueurs vacillantes
et notre réunion est la preuve aveuglante
d’une amitié fortuite abreuvée d’espérance
je suis au centre et j’aime
cette composition où nos corps se complètent
j’avoue sans comédie
mes goûts mes préférences
il faut oser offrir son visage au public
je réponds sans relâche aux questions indécentes.
Nos dialogues s’amusent
en brassant l’ironie de nos esprits saoulés
par la sève promise au pied de ces grands arbres
où nous vérifierons que nous sommes semblables
à défaut d’être égaux dans cette communion
il nous faut partager l’ivresse et la raison.
Claire Raphaël, 2015