« l’acte poétique, comme l’acte de chair, tant qu’il dure,
défend toute échappée sur la misère du monde »
André Breton
Deux mois.
Deux mois de ciels,
deux mois de nuits,
ciels gris de désespoir, de longue peine,
peine de toi
Parfois un moment de ciel bleu, et nous nous rejoignions, nous cachant,
et nous deux,
pour un temps,
si court, si court, et puis six mots
sur un écran de téléphone
Deux mois.
Deux mois passés. Je pose enfin ma tête,
ferme les yeux.
Bonheur enfin, poser ma tête
sur ton épaule.
Venu le temps de l’amour vrai,
paisible,
amour serein.
Effacé, le malheur du monde.
Amie, merci à toi,
d’exister.
Villebramar, 2020