Atteintes antipodes et vous îles lointaines
Dans mes rêves d’enfant jetées loin devant moi,
Rêveuses vahinés, glaciers profonds, forêts hautaines,
M’y voici homme fait, l’avenir derrière moi.
Je m’étais figuré de fabuleux domaines
Peuples d’animaux fous où les riants émois
D’heureux peuples oubliés au fond de leurs Edens
Volaient au gré des vents ondoyant leurs trémois.
J’ai vu des terres marines, patries de peuples braves
Travaillant au milieu des geysers et des laves
Libres des continents qui les ont exilés
Mes rêves en vieillissant plus vrais sont devenus
Et plus libres, et mon âme qui les voit défiler
Retient l’amer plaisir d’abolir l’inconnu.
Christian Mégrelis, 2008