10 mai
Années fuyantes et brèves une à une écoulées
Comme de l’arbre blessé goutte à goutte la sève
Années de marbre et vous années de glaise
Où l’absence a creusé un sillon familier
Vous toutes mes années sur un mal sort scellées
Si tôt que seul l’oubli qui la douleur apaise
En vivant n’a permis que trop cela ne pèse
Venez, je vous convoque, arrêtez de FILER
Avant que mai ne passe, ô mes années venez
Conduisons la nouvelle saluer en silence
L’absente qui doucit mon âpre adolescence
Sur l’océan du temps, vous les plus vieux rochers
Vous, années de tendresse, vous qui vous souvenez
A partir d’aujourd’hui, d’elle vous m’approchez
Christian Mégrelis, 2002
Merci Boby. Ce poème est un message à ma mère qui a disparue quand j’avais sept ans. Il tente de décrire mes sentiments après des dizaines d’années de séparation d’avec le visage que j’ai retenu comme dernier souvenir de notre amour.
J’ai trouvé le poème bien. Est ce que quelqu’un peut me dire si c’est un poème lyrique ? Et si il exprime la liberté dans ce poème ?
C’est un beau poème.