Le printemps est venu,
Il sillonne l’azur,
Il bouillonne, il exulte.
Mais c’est un crépuscule.
Les arbres vibrent,
Vêtus de vert,
Ivres de fleurs.
Mais c’est ténèbre.
Partout mille âmes se réveillent ;
Mille oiseaux croisent dans le ciel,
Chantent sans fin leur symphonie.
Mais la nuée les engloutit.
La machine ennemie s’abat sur le pays.
Une agonie secoue les décombres de nuit,
Sourd, gronde, grince, crie : où est la vie enfuie ?
L’heure de la mort sonne, et personne ne prie.
Guillaume de Lacoste Lareymondie, 2020
Je recommande, très bon poème avec de belles phrases…
Je suis allé voir et t’es bien vivant. C’est trop cool qu’il y a encore des poètes ! Ou sinon maintenant tu es conseillé en stratégie digital ? Tu fais encore des poèmes ?
Bonjour
Je suis l’auteur de ce poème – bien vivant et né en 1973 !
Je dois dire des poèmes sur le Printemps à des élèves de CM2. Ce poème de Lareymondie m’a étonné avec ce rapport à la mort. Et j’ai compris en apprenant qu’il avait été ministre de la Reconstruction dans les années 1950-1960. Né en 1921, il a du connaître les bombardements… au Printemps; comme je les ai connus étant âgé d’une dizaine d’années pendant la guerre. Je dirai ce poème aux enfants de CM2 qui savent ce qui se passe en Ukraine: le printemps est aussi marqué par la mort!