Se levant
le poing
foudroie
tâche la peau
d’un bleu incrédule
Le cri transperce les murs
sourds
L’abîme reste impuni
Le Verbe destructeur
empoisonne les veines
démolit l’âme
L’oreille voisine se voile
Les belles paroles
cachent les sanglots
Le prince charmant
brode l’enfer du quotidien
en maitre absolu
Sybille Rembard, 2020
Alors bonjour à tous, je ne sais pas quoi dire, cela m’a boulversé comme l’a souvent dit Martin Luther King : « Ce qui compte, chez un homme, ce n’est pas la couleur de sa peau ou la texture de sa chevelure, mais la texture et la qualité de son âme. ». Comme vous avez pu le lire, l’Humain ne peut pas tout endosser sur son dos. Cette pauvre femme a dû enduré ENORMEMENT de souffrances durant sa vie. Cela me touche au plus haut point.
Poignant! Pourquoi la presse ne publie pas de poèmes, pour accompagner leurs articles?
Toutes les femmes battues ne sont poètes et le vôtre Sybille, pourrait rendre les voisins plus bruyants s’il était publié à grande échelle. Grâce à vous, ils sauront qu’une femme dans la détresse attend leur aide, car elle n’a peut-être pas assez confiance en elle pour le faire elle-même, ou par peur, mais ce qui est sûr, en lisant votre poème, c’est qu’elle l’attend.
Vos mots, la façon dont vous les avez choisis, placés, sont vos munitions à vous. Continuez à dénoncer, sur tous les sujets qui vous indignent! Vous le faites de manière profonde et magistrale.
Moi aussi je l’ai choisi pour mon travail en Français.
Ce poème m’a beaucoup touché. Je trouve que c’est un sujet important et que les mots utilisés sont très justes.
Trop cool je l’ai choisit pour mon travail en Français.
Si c’était le cas elle ne pourrait pas s’exprimer… celui qui voit et qui ne fait rien… celui qui sait en son sein même si souffrance il ressent n’en crie? Est-il déjà mort? Ou attend-il taper à son tour…
Triste vérité que tes mots lancent au rythme des violences et des silences.
Poème coup de poing .
Uppercut à la face
Qui laisse forcement des traces
Si l’on est pas trop obtus.
Une approche originale – inspirée, à mon sens, de l’univers pictural – de la femme battue.
J’aime ce texte : des personnifications frappantes d’entités abstraites avec cette chute inattendue, ce « prince charmant » démythifié, ce rêve de pacotille transformé en dictateur domestique.